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Faut-il se méfier du bio ?

 

bio c'est pas bon

Ah le bio ! Plus les années passent, plus je me rends compte que ce mot veut tout et rien dire à la fois. Si l’on suit la véritable définition, le bio serait un mode de culture qui fait appel à des techniques agricoles qui respectent l’environnement et les animaux, favorisent les matières premières naturelles, et bannissent les additifs, les engrais et d’autres pesticides artificiels…Il est cependant de plus en plus difficile d’en avoir le cœur net

En effet, il a récemment été découvert que des réseaux frauduleux emballent chaque année des tonnes de produits alimentaires en y déposant de fausses étiquettes vertes AB (vous savez, le fameux Agriculture Biologique). Rappelons que ces étiquettes sont normalement employées afin de certifier que le produit dont il est question est bio. Ceci me rappelle le scandale qui avait éclaté quand des études avaient révélé que les produits de la marque Bio n’étaient en aucun cas issus de l’agriculture biologique, la marque avait donc dû changer de nom et est réapparue finalement sous le nouveau nom d’Activia en 2005, en France.

bio devient activia

Autre scandale qui remet en doute ce « bio », le coup de gueule du président de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB) Henri Thepaut envers William Vidal qui est le président d’Écocert (= organisme français de certification créé en 1991). Un scandale justifié car selon Écocert, un produit peut être certifié comme étant bio s’il ne contient que 5% d’ingrédients bio. Oui, vous avez bien lu : 5% est le minimum bio requis pour qu’un produit soit certifié issu de l’agriculture biologique !

Donc qu’on se le dise, ces produits sont donc proportionnellement plus issus de l’agriculture conventionnelle que de l’agriculture biologique. Par exemple, il suffit de ne mettre qu’une seule fraise bio dans un yaourt pour que le yaourt soit certifié lui-même bio, un constat écœurant…quand on voit les prix pratiqués, ensuite.

De plus, l’agriculture biologique ne présente pas toujours de meilleures caractéristiques que l’agriculture conventionnelle (conventionnelle ne signifie pas « néfaste »). Saviez-vous que même les champs issus de l’agriculture biologique peuvent être porteuses de substances chimiques car souvent riches en cadmium (= métal toxique qui entraîne des maladies rénales et pulmonaires …). Donc au choix, pesticides ou cadmium…

Poissons morts à cause de cadmium
Poissons contaminés par le cadmium

Nota Bene : « alimentation biologique » ne veut en aucun cas dire « alimentation diététique ». Le bio ne supprime absolument pas le sucre ou tout apport calorique ! Donc, manger un pot de Nutella de 250g ou un pot de pâte à tartiner de 250g certifié bio avec la mention AB reviendra strictement au même sur vos cuisses et vos hanches

Le bio, c’est officiellement dire vouloir sauver le monde agricole, la planète et des populations…manger sain et tout le tralala. Ça c’est le discours officiel ! Officieusement et au vu de tout ce qui se passe, c’est surtout brasser un maximum de cash. Ici comme ailleurs, la loi du marché s’est imposée, prenez par exemple la Roumanie où les petits paysans se font racheter leurs terres à des prix d’une bassesse ridicule par des businessmen du bio qui n’ont eux aucun scrupule et qui vous diront sans doute qu’ils veulent sauver ces populations  à mettre des prix de folie. Et la majeure partie d’entre nous se fait avoir puisque la plupart du temps, les produits dits bio sont non seulement plus chers, mais ils ne sont pour autant pas meilleurs pour la santé. Dire que ce marché génère environ 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, seulement en Europe.

Attention, ce billet n’a pas pour vocation de dire que le Bio n’existe pas, ce serait de la mauvaise foi, car ça existe bel et bien. Néanmoins, sachez différencier bio et bio…et surtout lisez les étiquettes.

faux agriculteur bio

Et vous, que pensez-vous des produits bio ??

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16 réponses

  1. Comme tu dis, il faut lire les étiquettes. Et tous les labels ne se valent pas. Les meilleurs étant sans conteste Nature et Progrès (strict de chez strict), Natrue, et parmi les plus mauvais, Ecocert… ^^

    Aussi, se méfier des boites qui notent « 99% d’ingrédients d’origine naturelle »,  » naturelle » n’a pas de signification juridique.

  2. Ah oui en effet, vu les prix des produits et quand on voit qu’il n’y a que 5% de vrai bio dedans…. les boules. Pour ma part je n’achète pas de cosmétique bio donc pas de soucis, juste je me pose des questions concernant les huiles essentielles que j’utilise très fréquemment.

  3. Je trouve cet article très réducteur et pas très bien argumenté.
    Bien-sûr, tout n’est pas à prendre dans le bio mais le bio ne s’arrête au seul label AB.
    C’est pas vraiment le theme de ton blog et tu aurais dû mieux te documenter avant de crier à la théorie du complot.
    Il y a plein de gens qui font des efforts qui ne sont pas négligeables et qui méritent que leur travail soit reconnu. En hurlant de cette manière que le bio c’est de la merde tu réduis leur travail à néant.
    Même si je te rejoins sur le fait que certains profitent de cette tendance pour en faire un business.

    1. je suis de ton avis. Les personnes qui tentent une agriculture bio au prix de gros efforts ne sont pas plus récompensés. Je reconnais que le bio est plus cher et que ce bizness engendre des milliards. Perso, il m’arrive parfois d’acheter des légumes au petit agriculteur du coin, et je peux assurer que la saveur est vraiment différente ! le goût car on l’oublie ! alors consommons mieux et personne n’oblige quiconque à « bouffer » du sucre en veux-tu en voilà ! ça c’est raisonner et pour sa ligne, son portefeuille mais surtout sa santé !

      1. @themellowfactory : Je n’ai jamais dit que le bio était de la merde, si tu m’avais bien lu…tu aurais compris que je mets en garde contre le « bio qui n’a rien de bio » mais bien sûr que ça existe et encore heureux d’ailleurs. Je t’invite à relire le billet. Bonne journée

    2. Je me permet de répondre à ton commentaire que je désapprouve totalement !
      Je consomme Bio et je trouve que cet article est loin d’être réducteur, je n’y voit aucunes attaques, il s’agit juste d’un point de vue d’une consommatrice (ou pas) lambda !
      Très peu argumenté ?! Aujourd’hui il faut avoir fait Math-Sup pour déjouer tout les stratagèmes qu’utilisent les enseignes pour nous faire avaler n’importe quoi.
      Je n’y voit qu’un pavé dans la mare, une mise en garde justifiée, à nous maintenant de se poser les vrais questions et faire nos recherches si besoin est.
      Tout n’est pas rose (ou plutôt vert lol) dans le Bio c’est un Business très lucratif … au dépend de beaucoup malheureusement.

  4. Très bel article qui a toute sa place dans ton blog. De plus en plus de cosmétiques bio arrivent sur le marché et on a très peu d’informations sur leur contenu réel. Sans parler de la tendance de créer ses propres cosmétiques avec des ingrédients plus ou moins savants.
    J’avais entendu parler de l’affaire bio de Danone à l’époque, en France un produit ne peux pas se revendiquer bio s’il n’est pas issue de l’agriculture biologique, le yaourt bio existait avant la mode du bio il s’est donc adapté à la législation et à récupéré le nom qu’il utilisait déjà à l’étranger
    Ce qui m’amène à parler de la bi oil il n’y a que en France qu’elle s’appelle comme ça partout ailleurs c’est bio oil avec en ingrédients principal du petrolatum!

  5. COUCOU , très bon article !
    Alors moi je pense qu’il faut tout simplement acheter ses produits sur le marché du coin et planter (lorsqu’on en a la possibilité) ses fruits et légumes dans son jardin tout en respectant le jardinage (les arroser…)

  6. Nous sommes 7 ans après cet article. Le biobashing a bien fonctionné, l’agrobusiness a bien réussi à stopper l’élan et l’espoir, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur.. Nous sommes à 10% des surfaces et 12% de fermes en AB, qui, à 99% sont dans l’esprit et s’engagent avec conviction et non sans difficulté, dans cette démarche sanctionnée par un cahier des charges certes améliorable mais l’un des plus aboutis qui existent. Dans AB, il y a agriculture. C’est de ça que l’on doit parler. et de l’impact des pratiques sur la santé environnementale et la santé humaine (les deux étant d’ailleurs très liées), sur le maintien de la fertilité des sols,, sur la biodiversité, sur la qualité de l’eau, de l’air.. Le dernier commentaire mentionne le fait d’aller au marché du coin. C’est une fausse bonne idée. Ce n’est pas parce que c’est du coin que c’est sain, loin de là. local, ça ne veut rien dire en fait. Il faut questionner le vendeur, savoir comment il travaille. A mon sens une idée me porte : « bio et local, c’est l’idéal ! »

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